Pychess - Echecs et informatique sur PC-Windows

Rechercher
Aller au contenu

Menu principal :

Programmes


Pychess
L'interface d'échecs qui vient de Linux



Dans le petit monde des interfaces gratuites pour jouer aux échecs, l'austérité est de mise la plupart du temps, à l'exception du très complet et très beau Lucas Chess. Arena semble tout droit sorti de l'époque Windows 2000, Scid Vs PC de celle de Red Hat, période Fluxbox.

Bref, rien de pétant, rien de polishé pour qui veut un programme joli, simple et commode pour jouer aux échecs avec l'adversaire informatique de son choix, mais aussi retrouver des fonctions avancées d'apprentissage, de leçons et de puzzles et même un petit bout de jeu en ligne.

Récemment sorti en version 1.03, PyChess entend bien inverser cette tendance avec une belle présentation, des fonctionnalités intéressantes et pratiques ainsi qu'une belle capacité d'évolution.

Issu du monde Linux et respectant les "GNOME Human Interface Guidelines", il est vrai que son look tranche furieusement avec Arena, par exemple... Et c'est fort joli ! Quatre zones pour quatre fonctions différentes accessibles rapidement, en plus d'un menu classique. C'est parti !



Téléchargement et installation


On trouvera la dernière version de Pychess sur la page de téléchargement du site officiel. Chaque nouvelle version prend le nom d'un grand joueur de l'histoire. Actuellement Pychess en est à la version 1.0.0 dite "Steinitz". Elle est proposée en une petite dizaine de versions pour différentes distributions de Linux ou pour Windows.
Si vous comptez utiliser Pychess avec Windows, sélectionnez la version "pychess-x.x.x-win32.msi. L'installation est ensuite tout à fait standard.
Si vous comptez faire tourner Pychess avec un ordinateur équipé d'une distribution Linux, référez-vous à la page "Comment installer Pychess ?".


Jouer contre l'ordinateur

Au premier lancement, PyChess vous demandera votre accord pour accéder à des ressources externes, nécessaires à son fonctionnement optimum. Acceptez simplement et cochez pour ne plus voir cette fenêtre.



Si vous voulez attaquer d'emblée une partie, rien de plus simple : choisissez votre couleur et sélectionnez le moteur parmi les trois intégrés :

➤Fairy-Stockfish (un dérivé de Stockfish, ici en version 13 prenant en charge moult variantes)
➤PyChess Engine (l'engine de base, de force très modérée)
➤Sjaak II (autre grand spécialiste des variantes)




Sélectionnez la force de jeu du moteur en déplaçant le curseur de 1 (grand soleil, tout facile) à 20 (tempête sur l'échiquier, vous allez en baver) et cliquez sur "Démarrer la partie" pour un blitz de 5 minutes.


Régler la partie




Rien que le fait d'avoir droit à un graphique à la place d'une suite de chiffres -0.15 /+0,25 pour estimer si vous êtes "bien" ou "mal barré", c'est plutôt plaisant ! Les différentes sections de l'interface sont redimensionnables à votre goût. Le programme commente les coups joués avec des remarques sur les coups (roi noir en sécurité, Blanc sacrifie du matériel).

Si on veut spécifier finement les paramètres de la partie, il suffit d'aller dans le menu "Partie" > "Nouvelle partie" > "Depuis la position classique de départ"...



On se retrouve dans un sous-menu qui permettra de choisir son opposant, d'adapter sa force et de paramétrer la pendule: sans cadence ou sur trois présélections, qui sont paramétrables en cliquant sur la petite clé anglaise à droite et une présélection "temps/nombre de coups".



On peut choisir aussi de régler deux variantes de choix parmi les 35 variantes disponibles en faisant de même dans la partie "Variante", si le moteur les prend en charge, ce qui est le cas de Fairy-Stockfish. Cliquer sur "Commencer la partie" pour lancer le jeu.


Installer de nouveaux moteurs

Il est très simple d'installer d'autres moteurs d'échecs. PyChess prend en charge les protocoles CECP/Xboard et UCI, ce qui lui donne un net avantage de ce côté sur Lucas Chess. Malgré la récente vague de moteurs "next-gen" en UCI et dopés aux réseaux neuronaux, pouvoir installer et jouer des engines aussi excellents que Crafty est vraiment une bonne chose. On trouve sur le wiki de PyChess une petite liste de moteurs certifiés compatibles.

Il est probable que la majorité des moteurs seront pris en charge sans problème... Et le choix est vaste. D'ailleurs, sur les impressions d'écran du site, d'autres moteurs sont affichés, tels que Fruit ou Phalanx ou encore Toga II. Une sélection raffinée est disponible sur ce site. Voir "Moteurs d'échecs : privilégier l'humain".

Pour ajouter un moteur, il suffit de passer par "Éditer" > "Moteurs" puis de cliquer sur le bouton "Nouveau"...

Utilisez le navigateur pour localiser le fichier exécutable et injectez-le avec "Ouvrir". Ici, nous installons le moteur Deuterium dans PyChess.



L'onglet "Options" vous permettra de régler tous les paramètres disponibles avant d'enregistrer le moteur et de vous lancer.




Jouer sur Internet

Seuls les services "historiques" Free Internet Chess Server (FICS) et Internet Chess Club (ICC) sont disponibles. Le premier est gratuit, le second payant. Étonnamment, aucune possibilité de jouer sur pychess.org, alors que la parenté est plus que flagrante entre les deux produits. Il y a fort à parier que cela viendra bientôt.

Il faudra la première fois configurer votre session, avec les informations de connexion obtenues suite à votre inscription sur l'un de ses services. Un bouton est disponible à cet effet.



Ceci effectué, vous pourrez lancer le jeu sur Internet depuis l'interface principale. Je ne conseille pas de cocher "connexion automatique au démarrage, cela ralentit le temps de lancement du logiciel lui-même et semble problématique sur certains VPN.



Connecté(e), vous aurez le choix de vous lancez directement dans une partie ou en proposer vous-même. On retrouve les petits symboles météo pour estimer la difficulté du challenge ainsi qu'un symbole supplémentaire indiquant que vous jouerez contre un bot. Les boutons intitulés "Standard", "Blitz", "Lightning", "Variation" et "Ordinateur" permettent de filtrer et n'afficher que les parties qui vous intéressent.



Pour accepter un défi, rien de plus simple... Un bon vieux double-clic des familles et vous voilà dedans !
On retrouve dès lors l'interface de jeu standard. Le logiciel prend en compte le timeseal et le timestamp, qui compensent les micro-pertes de temps pouvant être causées par la latence de la connexion. Très pratique pour le mode Blitz.



Module d'analyse

PyChess est aussi capable d'analyser des parties à partir d'un fichier PGN en utilisant un moteur capable de votre choix. Fairy-Stockfish est parfait pour cela. Il suffit d'ouvrir le fichier PGN (menu "Partie" > "Charger une partie") puis de sélectionner la partie que vous voulez analyser. Double-cliquez pour la charger puis lancez la fenêtre d'analyse en cliquant sur "Partie" > "Analyser le jeu". Réglez les paramètres désirés et cliquez sur "Valider"...



Le résultat final est très bien présenté, avec les menaces et les suggestions en vert, très pratiques pour améliorer votre jeu en analysant vos parties. Vous pourrez bien évidemment enregistrer les résultats. J'ai testé cette fonction avec succès en employant Fairy-Stockfish et Komodo 12 (la version gratuite).




Base de parties

Cette partie "Analyse" va de pair avec la troisième fonction de l'accueil, à savoir la gestion des bases de parties (menu "Base de données"). Vous pourrez depuis là gérer votre propre base de parties et les parties jouées s'y inscriront (y compris les parties abandonnées, avortées, etc).

Il vaudra mieux séparer les bases en fonctions des activités, pour plus de clarté. Vous pourrez aussi importer des parties au format PGN, pour les analyser et les étudier.



Cette section permettra aussi de créer un livre d'ouverture au format Polyglot (*.bin), pour associer avec le moteur de votre choix (menu "Base de données" > "Créer un livre d'ouvertures Polyglot"). Très pratique pour s'entraîner contre certains types d'ouvertures et apprendre les pièges à éviter.

Et grosse cerise sur le gâteau, on peut directement importer une superbe base de plus de 13.000 parties commentées ("Base de données" > "Importer des parties annotées depuis endgame.nl"). Les auteurs semblent avoir prévu aussi une importation depuis le fameux site "The Week In Chess", mais ça ne semble pas ou plus fonctionnel.


Apprendre et s'entraîner

Cette section, accesible au démarrage de l'interface (c'est le 4eme menu, en bas à droite) est étonnamment bien remplie pour un produit somme toute jeune. Elle est réservée aux anglophones pour l'instant, mais l'appel à vous impliquer est ouvert ! Elle se compose de quatre parties distinctes : une section apprentissage pur '"Cours"), basée sur les exercices de Lichess, une section "Puzzles" plus avancée et variée, avec de grands noms comme Lasker, une section "Leçons" traitant de domaines particuliers et une section spécifique sur les "Fins de partie". Pas de vidéo ici, mais une utilisation intelligente du bot PyChess et de la fenêtre de chat !
Exemple ci-dessous avec l'introduction à la partie italienne ou Giucco Piano. On peut bien sûr passer l'exercice en pause lorsqu'on le désire.



L'intérêt est que tout cela est disponible hors-ligne ! Parfait pour les longs trajets en train, par exemple.


Les options

Les options disponibles sous "Éditer" > "Préférences" sont nombreuses et complètes. Il vous sera possible d'adapter graphiques et sons à votre sauce.




Conclusion


C'est une excellente surprise que ce logiciel. Très mature pour une version 1.0. Les choix sont  pertinents au niveau technique, avec un moteur Fairy-Stockfish excellent et la prise en charge de Winboard/Xboard mais aussi pertinents au niveau fonctionnel, avec les variantes, le jeu en ligne et les fonctions d'apprentissage. PyChess saura se faire une place de choix aux côtés de Lucas Chess. Ses capacités d'évolution sont grandes et on peut espérer une intégration de Pychess.org ou de Lichess dans le futur.


Fabien Sauser, avril 2022

 
 
 
 
 
 
 
 
Retourner au contenu | Retourner au menu _gaq.push(['_trackPageview']); (function() { var ga = document.createElement('script'); ga.type = 'text/javascript'; ga.async = true; ga.src = ('https:' == document.location.protocol ? 'https://ssl' : 'http://www') + '.google-analytics.com/ga.js'; var s = document.getElementsByTagName('script')[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })();